Date : Avril 2025
Auteur : Cyrille Ludunge Bagenda Banga
La qualification du FC Barcelone face à l’Atlético de Madrid pour la finale de la Coupe du Roi d’Espagne dépasse le simple cadre d’un match réussi : elle est la victoire d’un football porté par le cœur, la jeunesse et la foi en un projet.
Dans un football espagnol dominé ces dernières années par les pressions économiques, les turbulences institutionnelles et les calculs tactiques, le Barça a rappelé qu’il restait un bastion du jeu vrai, de celui qu’on apprend dès l’enfance sur les terrains de quartier : un ballon, des passes, de la spontanéité, et une idée claire du collectif.
Face à un Atlético toujours aussi rugueux, structuré et expérimenté, les Catalans ont répondu avec fraîcheur, audace et détermination. Mais ce n’est pas tant le score ou les statistiques qui retiennent l’attention, que la qualité de l’intention : jouer pour construire, jouer pour oser, jouer pour transmettre.
Sous la houlette de Hansi Flick, le Barça, pourtant privé de plusieurs cadres majeurs, aligne sans complexe des jeunes pépites comme Yamal, Pedri, Curbasí ou Baldé, qui n’ont ni le palmarès ni les millions des stars du passé, mais qui ont la grinta et l’ADN blaugrana chevillés au corps.
Le plus beau dans cette qualification ? C’est cette réconciliation avec le football tel qu’on l’aime : fait de risques, de beauté, d’élégance, de dépassement de soi. Ce Barça-là ne gagne pas par la force ou par la ruse. Il gagne parce qu’il ose encore rêver, parce qu’il croit qu’on peut gagner sans trahir son identité.
C’est aussi une leçon d’humilité et de résilience. Malgré les blessures, les départs, les critiques, les doutes — le Barça avance. Lentement peut-être, mais sûrement. Et cette finale qui s’annonce, c’est une promesse : celle que le football n’est pas mort, qu’il peut encore vibrer sans cynisme, et que les principes peuvent, parfois, l’emporter sur la pression.
Oui, cette qualification, c’est la victoire du football, celui qu’on aime, celui qu’on attendait.