Le jeune frère de Franco Luambo Makiadi, Bavon Marie Marie fut l’une des virtuoses de la guitare des 60-70 avec l’orchestre Negro succès créé par un autre guitariste de renom Léon Bombole dit Bolen.
Avec son doigté digne d’un maestro comme son frère, ce dernier a légué à la musique congolaise des chansons et mélodies assez particulières et qui font encore la fierté de la Rumba congolaise moderne.
Cette dextérité très rare de nos jours peut se savourer dans la chanson « Oko kufa mukolo ya pasi ».
Comme on peut le suivre, ces artistes mettaient du sérieux dans leur travail pour en faire des œuvres d’esprit à traverser des générations. Des vrais génies souvent oubliés qui ont su élever l’art d’Orphée à la congolaise dans le panthéon de la musique internationale.
Il suffit de suivre l’instrumentation faite des guitares solo comme rythmique, une complicité entre Bavon et Bolen et la suite des instruments à vent.
« Oko kufa mukolo ya pasi » renvoie à l’histoire d’une femme quémandeuse avérée qui fonde son amour dans le goût du lucre. Son prétendant se méfie jusqu’à lui signifier qu’il moura dans la galère avec cette manière de tendre la main : »mokolo oko kufa , nzambe, oko senga nani falanga? Pour dire à qui tu demandera l’argent le jour de ta mort ? ».
Retour sur l’une des chansons de Negro succès de Léon Bombole, Bolen et Bavon Marie Marie.
Il faut noter que ce jeune frère de Franco Luambo Makiadi mourût d’un accident de circulation sur le pont Makelele baptisé aujourd’hui « pont Lunda Bululu » qui lie les communes de Kitambo à celle de Bandalungwa. Cette mort tragique qui intervint quelques jours seulement après la diffusion de l’une de ses chansons qui présageait sa mort suscita plusieurs commentaires dans la capitale kinoise. Son grand frère, le patron d’orchestre OK JAZZ devenait de plus en plus jaloux de son talentueux jeune frère jusqu’à le bouffer, pouvait on suivre dans les ragots des kinois comme disait la chanson » Maseke ya meme » à découvrir dans nos prochaines livraisons.
JK