Chanson souvenir : » Ancien combattant » de Zao(illustration audio)

En cette période aussi critique où le monde est confronté aux confirmations hégémoniques des grandes puissances observées à travers la planète Terre, l’ancien enseignant congolais de Brazzaville, Zao, avait interpellé le monde entier sur les conséquences néfastes de la guerre, il y a plus de 40 ans.

Cet enseignant de français avait, ainsi, rappellé aux humains que  » la guerre n’est pas bonne ». Il avait, à cette époque, interpellé les grands du monde sur les déboires de la bombe atomique dont les conséquences sont encore palpables dans certains pays de l’Asie comme le Japon: » Dans la guerre, tout le monde cadavere », avait il chanté tout en appellant à la paix. Zao, très créatif et conciliant avait encouragé les peuples du monde à savoir se saluer. Il reprendra, ainsi, plusieurs manières de se saluer pour aboutir à la paix, une denrée rare aujourd’hui entre les Russes et les Ukrainiens, les congolais et les rwandais, les Israéliens et Palestiniens, etc.

Zoba Zao Casimir honoré 

En 2017, le chanteur, auteur-compositeur congolais, Zoba Casimir Zao, a remporté, pour son implication dans la musique africaine et son rayonnement, le prix « Kundé d’honneur », lors de la 21e édition du prix Kundé tenue  à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Zao sur scène/DR

Par la distinction honorifique de Zao, les organisateurs de l’événement ont voulu non seulement en faire un cadre de consolidation de la cohésion sociale, du vivre-ensemble, un carrefour des rencontres, de brassage, de solidarité culturelle durable, mais aussi adresser une invitation aux mécènes et aux pouvoirs publics, en particulier aux autorités congolaises pour qu’elles aient une attention et un regard différent pour cette icône de la musique congolaise qui, durant toute sa vie, l’a portée haut hors des frontières. Véritable trait d’union entre la musique d’aujourd’hui et celle d’hier, Zao rappelle avec mélancolie les légendes ou les immortels airs d’un grand Kallé Jeff, voir les tubes cultes des Bantous de la capitale, l’orchestre Baobab du Sénégal ou du grand Sekouba Bambino.

Originaire du Congo, Zoba Casimir Zao, né en 1953, à Goma Tsé-Tsé, a commencé la musique en jouant les percussions et en chantant avec un groupe de son quartier, Gloria, en 1968. Après cette première expérience, il va rejoindre l’un des grands groupes de l’époque, Les Anges, en tant que chanteur, percussionniste et danseur. C’est principalement avec ce groupe qu’il a acquis son expérience de scène.

En 1977, Les Anges participent au Festival de la chanson politique, en Bulgarie, où ils remportent la palme d’or. En 1978, Zao entre à l’école des instituteurs et, la même année, les Anges vont à Cuba pour le Festival mondial de la jeunesse. En 1980, trois membres des Anges dont Zao sont choisis pour se rendre en Italie, à l’occasion du festival Mondovision, à Florence. En 1981, il se présente au concours Découvertes RFI, sans succès, bien qu’il ait été sélectionné parmi les finalistes. En 1982, Zao se présente à nouveau avec la chanson « Sorcier ensorcelé » et obtient le prix de l’ACCT. Le 28 novembre 2017, lors de la célébration de la journée de la République, il est élévé au grade de commandeur dans l’Ordre de mérite congolais par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

L’artiste a atteint son apogée avec le titre « Ancien combattant » qui a connu un succès mondial. En 1983, ce tube remporte le premier prix au Festival de la musique d’Afrique centrale. Il doit son succès en partie avec la participation des grandes pointures de la musique congolaise dont la direction de l’orchestre est assurée par Jeff Louna, guitariste de renommée internationale. Les guitares de Samuel Pembele et de Jeff Louna s’accordent avec le clavier de Freddy Kebano alors que la batterie de Ricky Siméon, les percussions de Zao et de Clotaire Kimbolo puisent dans le folklore congolais. Mais plus qu’un amuseur, Zao est un révélateur des maux de son continent et, par le biais de l’ironie, fait passer des messages politisés et profondément ancrés dans son époque.

Retour sur une chanson qui reste d’actualité et qui résonne encore comme à l’époque de sa diffusion.

Deb’s Bukaka 

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