Du riche répertoire musical légué par le poète Lutumba Simaro Masiya aux mélomanes congolais et d’autres bords figure la chanson » Mangasa », une femme abandonnée par son ex époux après une crise de jalousie.
Une chanson très instructive comme savait bien le faire son auteur. Dans cette chanson, c’est l’ex de Mangasa qui se rend compte bien après que les femmes sont les mêmes quelques soient leur taille, couleur , leur corpulence :
» basi nyoso bazali nse ndenge moko, mokuse to molayi, monene to moke, bazali nse ndenge moko, Nzambe asala basi nyoso ya mokili nse ndenge moko, mwasi…« .
Mais, Simaro ne parle pas seulement du bon côté de la femme mais aussi de ses faiblesses:
» mwasi akokaka pasi te, kasi atondaka mpe bomengo te« , pour dire que la femme ne supporte pas la galère et ne se rassasie non plus de la richesse.
Une vérité qui s’explique jusqu’à nos jours bien que l’ex de Mangasa regrette d’avoir fuit la pluie pour se réfugier dans la rivière comme un crocodile. Il se souvient alors de sa dulcinée Mangasa qui lui avait souvent rappelé que toutes les autres n’avaient rien de spécial plus qu’elle. Et voilà son ex coincé par toutes les caprices et infidélités d’autres femmes rencontrées après Mangasa. Sauf que cette confession vient après que Mangasa ait choisi un autre style de vie : » celui des femmes libres ».
La chanson a connu un succès fou vers la fin des années 80 avec le Tout Puissant OK Jazz où l’on pouvait trouver des grandes voix de choc comme Josky Kiambukuta, Madilu System, Malage et autres, sans oublier des grands noms de la guitare de l’époque comme Jerry Gérard à la guitare solo, Simaro Masiya à la guitare rythmique (accompagnement), Makoso à la mi-solo, Deka à la basse.
Retour sur une chanson qui a traversé plus de deux décennies et qui ne cesse de marquer les férus de l’art d’Orphée.
Deb’s Bukaka
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