Chanson racontée : » Cabinet molili » de Simaro Masiya, le poète (illustration audio)

Lutumba Simaro à côté de son jeune frère Gégé Mangai

Dans le très riche répertoire de Ndomanueno Simaro Masiya dit le poète, l’on retiendra à jamais la chanson  » Cabinet Molili ».

Quelques années après la mort de l’initiateur du mythique orchestre OK JAZZ, Franco Luambo Makiadi, les meneurs de cette entreprise musicale furent malmenés par la famille biologique de  » Yorgo » dont l’une de ses petites sœurs qui confia la présidence à son vieux copain, le Brazzavilois Youlou .

N’ayant pas supporté cette humiliation, le trio Simaro, Opetum et Kiambukuta décidèrent, avec d’autres amis comme Makoso, Dialungana, Lokombe, de former un autre orchestre typique à la kinoise loin de la version OK JAZZ  » mpoto » sans Madilu system.

Ainsi naquit » Bana Ok ». Il fut réalisé l’album » Tonnerre Show » où l’on retrouvera des chansons comme Daniel Djenga, Cabinet Molili, etc.

Une chanson instructive

Dans la chanson  » cabinet Molili », Ndomanueno mettra son expérience sur le plan vocal comme instrumental. Il fera recours à un chanteur dont la mine n’a jamais plu de son vivant à Franco, Lokombe.

Pour Luambo Makiadi, il y avait des critères pour monter sur scène à l’exemple de Djo Mpoyi, Ntesa Daliens, Josky, Ndombe, Madilu, etc. Les chansons proposées dans les répertoires du Tout Puissant OK JAZZ étaient passées au scribe. Plusieurs propositions de Lokombe étaient rejetées dans les séances de répétition :

 » oyo nzembo ya nani ? Ya mongo oyo ya Lokombe? Longola yango« ,

pour dire :

« c’est la chanson de Lokombe, enlevez moi ça. Franco ne cessait de dégager les chansons du pauvre Lokombe, son oncle Mongo, lui Tetela de père.

C’est à ce même Lokombe que va recourir Simaro Masiya qui avait compris à l’époque qu’il pouvait se servir de cette timbre vocale quelques années plus tard, une réserve stratégique.

Quand Lokombe réussit son test

Lutumba Simaro Masiya va confier la chanson  » Cabinet Molili » à Lokombe au delà de toutes les doutes émises par certains sociétaires du Groupe Bana Ok. C’est un coup réussi, car Lokombe va rendre, religieusement, la chanson comme voulue par son auteur.

 » Cabinet Molili » est une confession d’un homme blessé par son épouse qui se confia aux  » Nzonzing », les on dit.

Dans cette chanson légendaire, l’époux se plaint de la mère de son seul enfant de n’avoir pas compris que c’est lui qui l’aimait au delà de tous les rivaux, d’où la cave qui ne sait pas distinguer qui est passé dans le noir. Un message imagé qui exprime l’infidélité de toutes les femmes inconscientes.

« Baye ba bebisela biso libala oyo, bango nyonso ba bala, ba fanda kimia n’a ndako, souvenir nini ba pesi yo, nako loba nini oh, ngai nse loboko n’a motema oh souffrance oh. Tubela tango ezali naino, naboyi nzela ya vengeance, naboyi ba kuta kombo n’a yo, naki ya testament n’a nga, mpo ba benga ngai ndoki, ba bosani mabe nyoso osala nga.

Pour dire:

 » Tous ceux qui ont mis fin à notre mariage se sont mariés et sont calmes dans leur foyer. Où est le bonheur qu’ils t’ont promis ?

Confesse toi avant que l’on me traite de sorcier en oubliant le mal que tu m’as fait subir « .

Seulement, l’homme déçu a conseillé à sa bien aimée d’envoyer leur seul enfant à l’école, afin qu’il comprenne ce que vaut la vie.

Et à Josky Kiambukuta d’ajouter un petit bémol : » Oh Seigneur, le monde est méchant »!

Retour sur une chanson exceptionnelle signée par l’immortel Lutumba Simaro Masiya, le Poète :

Deb’s Bukaka

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