Les chrétiens catholiques et protestants étaient dans la rue ce dimanche pour dire non à la Balkanisation de leur pays par les puissances étrangères dont les Rwanda, l’Ouganda, etc.
Durant leur marche,ces milliers d’hommes et femmes de foi, de tout âge, sexe et tendance confondus, ont adressé leurs prières au Dieu Tout Puissant et Maître des temps et des circonstances.
» Vos prières nous dérangent »
Il y a quelques années, un Kinois avait traversé pour Brazzaville où il devrait accompagner un parent qui voyageait pour Paris par l’aéroport de Maya Maya.
En attendant le vol du soir, tous les membres de la famille se mirent à discuter de tout et de rien dans l’un des salons VIP de cet aéroport. Le jeune Kinois qui devrait effectuer un petit tour dans cet endroit qui lui était étranger par curiosité fut interpellé par une grande dame:
» vous venez de Kinshasa, monsieur ? », lui demanda la femme.
Et le jeune homme lui répondit par un oui. Puis la grande dame le convia sur sa table pour un moment d’échange. Ce qui fut fait. Cette dame congolaise de Brazzaville lui confia ce qui suit:
» Je suis venue accompagner mon beau frère qui rentre à Paris. Il a fait un tour et je suis seule. Je suivais votre conversation en famille et j’ai compris que vous êtes des congolais d’en face. Je voudrais te dire que moi je vous envie particulièrement et vous savez pourquoi ? ». Au jeune homme de répondre par un non. Puis la grande dame de poursuivre :
» Vous êtes un peuple béni parce que vous croyez en Dieu et vos prières nous dérangent. J’aurais bien voulu être du Congo Kinshasa mais, bon, on n’est pas aussi différent. J’aimerais que vous le disiez à vos frères et sœurs un jour. Nous ici, nous croyons aux gris gris, aux fétiches et sommes très attachés à nos traditions qui n’ont rien de chrétien. Je vous envie. Prenez ma carte, le jour où vous faites un tour par ici, cherchez moi. Merci de la patience ».
Et le Kinois se retourna pour rejoindre sa famille qu’il ne retrouva pas. C’est après quelques minutes qu’un de ses oncles qui vivait à Brazzaville vint l’extirper du milieu pour l’amener dans un coin un peu discret où les membres de sa famille ont préféré trouver refuge. Et l’oncle lui posa la question :
» est ce que tu connais cette dame ? » Et le jeune homme répondit par un non sans avoir vérifié l’identité de cette grande dame sur la carte de visite. L’oncle répliqua :
» Toi tu crée toujours des problèmes partout où tu te pointe avec tes longs discours en français. En plus, tu sais que je vis ici depuis quelques temps dans la maffia. Ici, je suis un féticheur très réputé auprès des autorités et toi tu te pointe avec l’épouse de l’aide du camp du Chef de l’état. Et voilà pourquoi nous avons disparu. Qu’est ce qu’il y a entre elle et toi? Tu me diras pas qu’elle est tombée amoureuse d’un pauvre petit Kinois ? Allez crache le morceau jeune homme » lui intima l’oncle. Puis le jeune homme rapporta le récit à la grande stupéfaction d’autres membres de sa famille. Puis, vint le vol pour Paris.
C’est bien là, une bonne illustration pour un peuple qui se croit dépouillé de tout alors qu’il est envié, non seulement pour ses richesses matérielles, mais aussi, spirituelles. Si aujourd’hui le Rwanda envie le sol et sous sol congolais, au Congo Brazzaville, c’est peut être la richesse spirituelle de la République démocratique du Congo qui dérange son voisin d’en face.
Les rapports entre les deux voisins n’ont toujours pas été équilibrés surtout quand l’on sait que les congolais de Brazzaville n’ont pas souvent une bonne attitude envers leurs frères de Kinshasa qu’ils considèrent comme des moins que rien. Pour un congolais de Brazzaville, il était préférable de laisser la vie à un serpent qu’un zaïrois, congolais à l’époque. Par contre, il est très difficile de distinguer un Brazzavilois vivant à Kinshasa d’avec les Kinois.
Il faut rappeler que d’avril à septembre 2014, plus de 140.000 citoyens de la République démocratique du Congo sont rentrés précipitamment du Congo-Brazzaville après le lancement d’une opération de police musclée destinée officiellement à combattre une recrudescence du banditisme imputée aux étrangers.
Selon certaines indiscrétions, l’une des raisons qui pousserait le Congo Brazzaville et le Rwanda à envier le Congo Kinshasa serait d’ordre sexiste. Les hommes congolais, en général, et les Kinois, en particulier, seraient plus compétitifs au lit que les hommes de ces deux pays qui ont signé un accord militaire à vision expensioniste sur l’ensemble de l’Afrique centrale. Un piste à ne pas négliger quand on sait la jalousie caractéristique de ces deux peuples vis à vis des congolais de Kinshasa.
Plusieurs citations encouragent, par ailleurs, le bon voisinage:
« Aime ton voisin, mais ne supprime pas ta clôture.”
“Celui qui a un bon voisin, disent les Grecs, possède un bien précieux. Ceci est également vrai de la femme du voisin.” “Par égalité, chacun comprend qu’il ne vaut pas moins que son voisin, mais que son voisin est loin de le valoir.”
Sam Nzita