Can Total Energies 2021: 48 ans plus tard, le record de Ndaye résiste encore

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Les congolais suivent la Coupe d’Afrique des Nations (Can) avec une attention particulière. Tous les yeux sont braqués sur Vincent Aboubakar. L’attaquant camerounais a déjà marqué six fois depuis le début du tournoi.
C’est peu dire que les congolais craignent de voir l’attaquant de pointe de Al-Nassr Riyad égaler ou battre le record de Pierre Ndaye Mulamba. Le canonnier congolais est un patrimoine congolais et une référence dans l’histoire du football africain. Ses 9 buts en 6 matches lors de la CAN 1974 en Égypte sont rentrés dans l’histoire. Record. Cependant, il reste à Vincent Aboubakar un match pour aller chercher ce record. Le Cameroun se disputera la petite finale contre la surprenante équipe du Burkina Faso. Jeudi à Yaoundé, l’Égypte a brisé le rêve du Cameroun d’un sacre à domicile en gagnant la demi-finale entre les deux plus gros palmarès d’Afrique (0-0, 3 t.a.b. à 1), et défiera le Sénégal dimanche en finale. Pharaon règne toujours. Même avec un Mohamed Salah transparent, qui va retrouver son complice Sadio Mané en finale, les Égyptiens l’ont remporté après une troisième prolongation d’affilée, qui pourrait bien faire les affaires du Sénégal, qualifié la veille (3-1 contre le Burkina Faso). Le Sénégal vise un premier titre, après deux finales perdues (2002 et 2019), l’Égypte un huitième, pour étendre son record. Le Cameroun (5 CAN) ne s’en rapprochera pas. Comme 50 ans plus tôt contre le Congo (1-0), sa Coupe d’Afrique à la maison s’est arrêtée en demies. Le stade d’Olembé a commencé à se vider après le deuxième tir au but arrêté par Mohamed Abou Gabal « Gabaski », celui de James Léa-Siliki, après déjà l’échec de Harold Moukoudi. Les Camerounais n’y croyaient plus. La stade n’était déjà même pas à moitié rempli, pour ce premier match depuis les huit morts lors d’une bousculade, qui a refroidi le public. Gabaski, le gardien numéro 2, héros contre la Côte d’Ivoire en 8e de finale (0-0, 5 t.a.b. à 4), en l’absence de Mohamed El-Shenawy, toujours blessé, n’a même pas eu à arrêter le quatrième tir, Clinton Njié l’a envoyé au-dessus de la barre. Son capitaine et meilleur buteur, Vincent Aboubakar (6 buts), avait bien transformé le premier, mais c’est le seul geste qu’il ait vraiment réussi dans son match. – Un match très fermé – Comme en finale 1986 au Caire (0-0, 5 t.a.b. à 4), les Pharaons ont gagné la séance de tir au but. Il a fallu en arriver là après une rencontre très fermée. Symbole de ce match crispé, le sélectionneur portugais de l’Egypte, Carlos Queiroz, a été exclu à pour deux cartons jaunes de contestation en fin de match (87e et 90e). Chaque équipe a eu une énorme occasion, une tête de Michael Ngadeu sur l’équerre (18e) et un face-à-face de Mohamed Salah perdu avec André Onana (56e). Les Lions Indomptables ont complètement étouffé l’Égypte en première période, mais sans réussir à marquer. Les Pharaons n’ont mis le nez au balcon qu’une seule fois, sur une déviation géniale de Salah pour lancer un contre (38e). Mais le buteur de Liverpool a manqué une balle de match. Profitant d’une affreuse passe en retrait de Martin Hongla, il a filé seul vers le but, mais André Onana, sorti comme une fusée, a réussi à le tacler avant, montrant en un geste tout l’intérêt d’un goal joueur, de l’école de l’Ajax. Salah en a pesté de rage. Le buteur de Liverpool n’a pas réalisé un grand match. Il était pourtant la principale frayeur du public, qui a poussé un rugissement sur le premier tacle de Tolo Nouhou sur le N.10 égyptien (1re), et un « bouh! » sur la première frappe manquée de la star de Liverpool (9e). Salah a aussi échappé à un avertissement pour une faute sur Toko-Ekambi qui partait en contre (31e). Mais sinon il a été bien cadenassé par le plan de Toni Conceiçao, et gardé de très près par Tolo Nouhou. Et il n’a même pas eu à transformer son tir au but.  

Journal Kinois

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