Attendu au Sénat, Jules Alingete secoué par ses propres turpitudes

Alors qu’il était attendu au Sénat, Jules Alingete est secoué dans une affaire de détournement de denier public.

L’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete, était attendu à la Chambre haute du Parlement congolais. Visé par une motion d’information formulée lors de la plénière du 29 mars dernier par le sénateur José Makila Sumanda, ce chef de service public rattaché à la Présidence de la République a brillé par son absence pour des raisons non élucidées et qui suscitent bien des inquiétudes.

Selon des sources concordantes, il est reproché à Jules Alingete son manque de respect à l’égard de la deuxième institution de la République et sa hargne manifestée dans plusieurs autres bavures contenues dans les rapports selon lesquels, tous les voleurs et corrupteurs se cacheraient au Sénat. Suite à ce coup de semonce, Jules Alingete s’est détalé pour se refermer dans sa tour d’ivoire sans autre forme de procès.

Le déroulé de cette affaire vient ensuite révéler les dessous de carte des enquêtes de l’IGF sur la gestion opaques des finances publiques qu’il a diligentées en toute discrétion. Comme qui dirait, qui creuse une fosse, y tombera.

Seulement voilà, le numéro 1 de l’Inspection Générale des Finances vient lui-même d’être rattrapé par ses propres turpitudes dans l’affaire détournement de 12 millions de dollars américains. Ces montants faramineux avec un écart défavorable n’ont pas laissé M. Christopher Ngoy à dormir sur ses lauriers.

Le très sérieux coordonnateur national de la Société civile congolaise a demandé que toute la lumière soit faite sur cette affaire, soulignant au passage la nécessité de recadrer ce fonctionnaire de l’administration publique qui se livre au populisme et autre show médiatique sans s’en tenir aux prérogatives qui guident son action.

Il en ressort, par ailleurs que, si l’on en croit les sénateurs, l’interpellation de l’IGF Jules Alingete est attendue de pieds fermes, surtout pour connaître les preuves de ses allégations, car disent-ils, il est inadmissible que l’on jette gratuitement en pâture l’honneur et l’image de marque de la deuxième institution de la République.

Si l’occasion est belle pour rappeler ce fonctionnaire à l’ordre, cette entreprise pourrait se révéler un couteau à double tranchant. Qui sait si l’IGF pourrait éventrer le boa?

La balle est alors lancée dans le camp du Président de la République en vue de recadrer le fonctionnaire de l’administration publique qui devrait s’en tenir à ses prérogatives en menant les enquêtes selon les règles de l’art plutôt que de se livrer au populisme et autre show médiatique dans les réseaux sociaux.

Raymond Befonda

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