L’église catholique romaine a toujours été un modèle dans plusieurs domaines de la vie: éducation, santé, finances, environnement,etc. Quand l’on atterrissait dans un milieu catholique comme les paroisses, séminaires, centres de santé et autres, l’on était souvent frappé par la propreté qui y régnait : » un esprit sain dans un milieu sain, disons, dans un corps sain, comme l’enseigne l’église. Ça sentait la sainteté.
Grand séminaire de Mayidi
Cependant, l’on assiste, de plus en plus, à un spectacle désolant quand l’on arrive dans certains milieux qui faisaient, jadis, la fierté même de l’archidiocèse de Kinshasa: l’insalubrité a élu domicile à l’indifférence de tous les chrétiens catholiques et les clergés.
C’est le cas, notamment, d’une paroisse qui faisait la fierté de l’église catholique romaine de Kinshasa, la paroisse St Raphaël située sur le petit boulevard de la 1e rue dans la commune de Limete.
Cette paroisse, l’une des premières paroisses construites sous fonds propres de l’église de Kinshasa devient méconnaissable quand l’on y jete un coup d’oeil et cela à l’indifférence des fidèles et des responsables.
L’on se demande, alors, comment une paroisse aussi importante située dans un quartier aussi privilégiée où l’on retrouve encore des chrétiens assez aisés et instruits peut tomber dans l’abandon ?
Que font le curé et son vicaire,toute la communauté presbytère sans compter le conseil paroissial ? Et tous ces mouvements qui regorgent des jeunes qui se baladent matin, midi et soir dans la cour de la paroisse, que font ils à part danser, chanter et se courtiser comme c’est, désormais, autorisé par l’église de Kinshasa où la pudeur n’est plus un vice?
Ambongo dans la crasse
Ce qui est drôle dans ce constat est que le siège officiel de l’archevêque de Kinshasa, Mgr Cardinal Fridolin Ambongo, centre Lindonge, situé non loin de l’université catholique du Congo à quelques mètres de la paroisse St Raphaël offre aussi un spectacle désolant. On y retrouve, ainsi, des latrines dans un état d’insalubrité très avancée presque débordées avec des touffues d’herbe aux alentours. Curieusement, à côté de ces deux complexes pastorales, l’on retrouve des immeubles VIP dans l’enceinte des résidences des missionnaires de scheuts.
Du côté de la cathédrale Notre-Dame du Congo, c’est le même spectacle quand l’on foule son nez aux toilettes situées dernière la grotte de la vierge Marie.
Que dire?
Après le départ des missionnaires blancs qui ont légué presque la majorité de ces infrastructures à l’église dite locale et après la disparition de la génération des ecclésiastiques catholiques du Congo Kinshasa comme Malula, Moke, Henri Izwa, le départ d’anciens clergés pour l’occident où ils ont pris leur retraite comme les abbés Alphonse Kibwila, Joseph Lukelo , et autres qui incarnaient encore la sainteté à travers la propreté dans leurs milieux pastoraux, l’archidiocèse de Kinshasa devient l’ombre d’elle même. Elle n’est pas différente de la figure aussi monstrueuse que reflète Kinshasa aujourd’hui.
Cependant, certains milieux sous la gestion des missionnaires gardent encore une propreté assez particulière. C’est le cas de la paroisse Sacré Cœur, située à côté de l’ISP-Gombe en face du collège Boboto tenue par les missionnaires Jésuites.
Mais, juste à côté, un centre d’accueil tenu par les abbés, » Centre Béthanie », un bijou d’antan devient méconnaissable comme le Centre Nganda reconnu mondialement pour avoir accueilli plusieurs activités mais aujourd’hui presque dans l’abandon avec des latrines qui ne reflètent rien de sérieux.
Si la République Démocratique du Congo a un problème d’hommes politiques sérieux et soucieux du développement de leur pays, ceci s’observe aussi au sein de l’église catholique romaine du Congo Kinshasa. Un sérieux problème de culture.
Don Petit N’kiar