Face à l’escalade des violences dans la région du Sahel, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont décidé de renforcer leur coopération militaire.
Les trois pays ont annoncé la création d’une force armée commune de 5 000 hommes, dédiée à la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans cette région instable.
Une réponse à une menace persistante
Depuis plusieurs années, le Sahel est confronté à une recrudescence d’attaques terroristes, mettant à rude épreuve la sécurité des populations et l’intégrité des États. Le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense, a expliqué que cette nouvelle force sera dotée de moyens aériens, terrestres et de renseignement pour mener des opérations coordonnées et renforcer la sécurité aux frontières. « Cette initiative est essentielle pour protéger nos populations et restaurer la stabilité dans la région », a-t-il déclaré.
Un contexte de rupture avec la CEDEAO
Cette annonce intervient alors que les trois pays, ayant tous connu des coups d’État récents, ont officialisé leur décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ils accusent cette organisation de manquer d’impartialité dans la gestion des crises régionales. Leur retrait prendra effet le 29 janvier, conformément aux règles en vigueur.
Une étape cruciale pour l’AES
Ensemble, le Niger, le Burkina Faso et le Mali entendent tracer une voie indépendante dans leur lutte contre le terrorisme, tout en consolidant leur souveraineté. La création de cette force armée commune marque une étape décisive pour l’AES, qui cherche à établir un modèle de coopération militaire adapté aux défis sécuritaires du Sahel.