Alors que le débat sur une révision constitutionnelle prend de l’ampleur en République Démocratique du Congo, le Comité Laïc de Coordination (CLC) tire la sonnette d’alarme. S’appuyant sur la récente déclaration des évêques et un état de l’opinion marqué par la méfiance, le CLC estime qu’un tel projet serait inopportun dans le contexte actuel.
L’organisme met en garde contre l’ouverture de ce qu’il appelle un “front constitutionnel” qui viendrait s’ajouter aux fronts déjà ouverts au niveau militaire, humanitaire et social alors même que les tensions post-électorales ne sont pas encore résolues. Selon le CLC, lancer un tel débat risquerait de fragiliser davantage la société congolaise et les institutions de l’État.
Parmi les préoccupations soulevées, l’exaspération de l’opinion semble s’orienter principalement vers un refus de l’imposition d’un projet perçu comme une manœuvre pour prolonger indéfiniment le mandat du président actuel.
« Ce projet suscite une crainte légitime qu’il ne devienne un alibi pour transformer le mandat en cours en un mandat perpétuel », a précisé le CLC dans sa déclaration.
Le Comité Laïc de Coordination souligne que, bien que des réformes soient nécessaires pour renforcer la gouvernance et bâtir un Congo prospère, celles-ci ne peuvent se faire sans un dialogue sincère et inclusif. Il en appelle donc à une concertation entre toutes les forces politiques et sociales, afin de poser les bases d’un processus constitutionnel transparent et consensuel.
« La révision ou la rédaction d’une nouvelle Constitution ne peut être le fruit que d’une volonté commune », affirme le CLC, ajoutant qu’un tel projet devrait être accompagné d’une pédagogie appropriée et dépouillé de tout agenda caché.
Pour le CLC, l’heure est venue de planifier l’avenir du pays avec “courage et détermination”, sans tomber dans des calculs politiques qui pourraient diviser davantage la nation.
Glad NGANGA
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