« Investir sur le Congolais, investir sur la République » : Didier Mundela plaide pour une priorisation des investissements dans l’agriculture

 

L’honorable Didier Mundela a fait une intervention pertinente lors de la plénière de l’Assemblée Nationale le mercredi 16 octobre, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative et de la loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2024.

Un constat alarmant: Des dépassements et des taux d’exécution faibles

Le député, connu pour son engagement en faveur du développement rural, a pointé du doigt les faibles taux d’exécution des budgets, notamment dans le secteur agricole, tout en déplorant les dépassements constatés dans d’autres ministères.

« J’interviens pour la reddition des comptes et je brosserai un peu aussi la loi rectificative. On a vu dans la reddition des comptes qu’il y a beaucoup de dépassements, surtout au niveau des ministères. Mais curieusement, le ministère de l’agriculture n’est pas en dépassement. Le ministère du développement rural n’est pas en dépassement. Si nous regardons les taux d’exécution, c’est trop faible. Pourtant, nous voulons développer notre pays. Mais comment nous allons développer notre pays si nous ne nous investissons pas?

Investir dans l’agriculture : une priorité pour le développement du Congo

Pour l’honorable Mundela, l’investissement prioritaire doit être dédié à l’agriculture :

« Quand je parle d’investissement, je ne parle pas d’investissement d’immeubles, je parle de l’agriculture, parce que mon rêve à moi, en tant qu’ingénieur agronome, est de voir le chef de l’état, je cite le président Félix-Antoine Tshisekedi, aller visiter des champs d’hectares et d’hectares de maïs« .

Il dénonce le paradoxe d’importer du maïs de la Zambie alors que la RDC dispose de terres et d’un climat propice à l’agriculture:

« C’est une honte pour notre République. Nous devons investir sur le Congolais, nous devons investir sur la République« , a-t-il martelé.

Un appel à la transparence et au contrôle des dépenses publiques

L’honorable Mundela s’est ensuite interrogé sur les critères de sélection des institutions et des ministères bénéficiaires des interventions économiques, sociales, culturelles et scientifiques:

« Cet argent peut être affecté par les investissements pour permettre à ce que notre pays se développe. Vous ne pouvez pas parler d’un développement d’un pays si aujourd’hui vous n’investissez pas« .

« Nous devons prioriser nos dépenses. Nous devons avoir une qualité dans notre dépense. Nous devons pas dépenser pour le plaisir de dépenser et faire plaisir à des individus. Nous devons investir sur le Congolais. Nous devons investir sur la République! », a-t-il lancé, appelant le gouvernement et les députés à prendre conscience de l’importance de financer les secteurs porteurs de croissance et d’emplois, en particulier l’agriculture.

L’honorable Didier Mundela a ensuite rappelé le rôle crucial des députés dans la surveillance et le contrôle des dépenses publiques:

« Nous, au niveau de la députation, nous ne produisons pas, mais notre contribution serait de vérifier et de surveiller. Quand on sort un centime, un dollar ou un franc congolais, nous devons savoir la destination et à quoi ça sert. C’est ça notre contribution. Donc les membres du gouvernement, souffrez que l’on vous contrôle, souffrez que l’on vous appelle pour vérifier ce qui est fait par rapport aux engagements que vous allez prendre. »

« Ne faisons plus les mêmes erreurs »
« Le chef de l’État a dit : « Ne faisons plus les mêmes erreurs que nous avons commises par le passé. Nous devons maintenant aujourd’hui léguer un héritage. Le chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, doit laisser un héritage. C’est maintenant que nous devons nous lancer et nous devons travailler tous ensemble avec le gouvernement pour réussir. »

L’intervention de l’honorable Didier Mundela a mis en lumière la nécessité de prioriser les investissements dans l’agriculture pour le développement du Congo et la nécessité d’une gestion transparente et responsable des finances publiques.

Glad NGANGA

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